Un dimanche à Vauvert...

Un jour je regardais un reportage à la tv sur un peuple qui vie quelque part perdu au milieu d’un océan, un peuple de pécheurs qui commençait à manquer de poisson.
De l’autre coté de l’ile une autre peuplade habitait là, des réfugiés, si je me rappel bien.
Le poisson manquait pour eux aussi, tout leur manquait en fait. Je ne sais plus qui ils étaient.
Les premiers accusaient les seconds de pécher tout le poison. Le reporter leur demandait si ils pensaient vraiment que les autres leur prenaient le poisson, ils en étaient certains, ils voulaient les attaquer et les remettre à la mer…

Le reporter leur demandait si ils savaient quel était les gros bateaux qu’ils voyaient au loin, ils ne savaient pas. Ces bateaux étaient russes et déroulaient dans la mer au large de leur ile, des kilomètres de filets qui attrapaient tout et remontaient des tonnes de poissons.

Les habitants de ces iles n’ont pas de gardes-côtes, les bateaux russes péchaient dans leurs eaux en les vidant de tout…
Cette histoire, qui m’avait marqué à l’époque pour son coté symbolique, m’est revenue en tête le lendemain du 22 Avril quand TF1 est venu à Vauvert filmer les gens qui hantaient les rues du village.
Depuis la fin des druides, la mort des sorciers, la chutes des rois, l’invention de l’aviation, des encyclopédies, du téléphone, d’internet penser qu’un type ou un femme, même voilée, plus pauvre que soit puisse représenter un danger quelconque reste un mystère pour moi.
En Bolivie l’espérance de vie pour un homme du peuple est très courte, dans toute l’histoire de la Bolivie, un seul mineur a atteint l’âge de la retraite, c’est vous dire les conditions… L’espérance de vie est tellement courte, l’éducation est tellement précaire qu’un homme, Hugo Banzer à fait une belle carrière de dictateur militaire, avant de pouvoir, quelques années plus tard, alors que la Bolivie était devenu un pays démocratique, être élu président de la république… Les hommes qui se rappelaient de lui étaient rares, il a donc fait, sans être inquiété, une carrière de président. 

La vie en France est de plus en plus longue, la mémoire reste, les écrits, l’éducation, alors comment, après la seconde guerre mondiale et toutes les saloperies qui ont été perpétrer depuis, comment peut-on regarder un homme du peuple, comme un ennemie potentiel ?

Les peuples ne sont pas ennemi, jamais, c’est toujours les autres; ceux d’en haut qui déclenchent les guerres. Dans les tranchées les hommes livrés à eux même ce retrouvaient dans les mêmes trous et crevaient sous les mêmes bombes, les généraux bombardaient leur propres lignes pour faire sortir les hommes qui sans ça auraient invité ceux d’en face à venir se réchauffer au même feu…
Cependant comme la Bolivie la France semble frappé d’amnésie.
Aujourd’hui qu’on puisse encore agir comme les chiens d’hommes riches et puissants me sidère.
Je ne suis le chien de personne, d’aucun extrémiste quelle que soit sa couleur.  Je ne veux pas être le soldat qui sautera à la gorge d’un gars qui veux autant que moi s’en sortir dans la vie.
Nous sommes dans une cage, on agite devant nous le spectre de la crise, mais aux dernières nouvelles ce ne sont pas les pauvres, même clandestins sans papiers, qui l’ont déclenché cette crise…
C’est un peu la même histoire que les gens des iles qui ne veulent pas voir les bateaux russes croiser au loin.
Ce ne sont pas les sans papiers qui délocalisent, non ?
A l’heure de l’information à tous les niveau, il est peut être temps de faire un pas de coté et de ne pas se jeter dans la gueule d'ordures qui ne pensent qu’a tous nous bouffer...
Ce n’est pas par ce que deux ou trois racailles nous les brisent de temps en temps qu’il faut donner la France à des monstres illuminés qui ne demandent qu’a retourner à l’âge de pierre.

Ce texte étant un peu confus, un peu indigeste je resumerai par:

"Mariniste je t'encule"

Allez je vais voter... bon dimanche à tous.